La famille Carannante au grand complet : Maëlle, Adéla et Léna devant papa David et maman Marlène.
(Québec) Vendus meubles et maison. Reste à obtenir le statut de résident permanent pour les cinq membres de la famille dont les démarches sont amorcées depuis déjà un peu plus d'un an. Les Carannante sont maintenant prêts à vivre l'aventure québécoise.
Septembre 2009. Marlène, une agente d'administration, et David, un ingénieur, quittent Renaison - une commune de 3000 habitants située à un peu plus d'une heure de route de Lyon - avec leurs trois filles, Maëlle, Léna et Adéla, pour s'établir à Québec.
Pour l'instant, maman et papa n'ont pas encore trouvé de gagne-pain, mais leurs recherches menées à partir de la France laissent entrevoir qu'ils sont attendus les bras ouverts par les employeurs d'ici.
À vrai dire, Marlène et David ne désiraient pas décrocher un emploi tout de suite. Ils voulaient d'abord veiller à l'intégration scolaire des trois filles.
«Ça allait être notre baromètre, raconte Marlène. Si ça marche, on reste. Si ça ne marche pas, il faudra alors réfléchir à notre avenir.» Pendant quelques semaines, Léna (aujourd'hui âgée de huit ans) a eu le cafard. Elle s'ennuyait de ses amis. Puis, peu à peu, les choses sont rentrées dans l'ordre. Aujourd'hui, Léna, Maëlle (13 ans) et Adéla (quatre ans) froncent les sourcils quand maman ou papa ose suggérer, à la blague évidemment, un éventuel retour en France.
«Nous sommes en relation avec des familles françaises qui veulent émigrer au Canada et nous leur disons de prendre leur temps et de placer d'abord l'attention sur les enfants», explique David.
Février 2010. Marlène et David Carannante obtiennent leur résidence permanente.
Dans les jours qui suivent, Marlène, qui a reçu près d'une vingtaine d'offres d'emploi, est embauchée par l'Université Laval. Elle occupe d'abord un poste temporaire avant de postuler un emploi permanent qu'elle finira par obtenir. David, pour sa part, poursuit les démarches avec l'Ordre professionnel des ingénieurs du Québec pour faire reconnaître son diplôme. Tout baigne dans l'huile et, en avril, il est recruté par une entreprise de Portneuf. Aujourd'hui, il travaille chez Supermétal à Lévis.
Marlène et David reconnaissent que le niveau de responsabilité des emplois qu'ils occupent actuellement est «une coche en dessous» par rapport à leur situation en France avant leur départ. «Par contre, les opportunités d'avancement sont plus rapides ici», fait remarquer David en soulignant que sur le plan salarial, «c'est à peu près la même chose».
«Moi, j'estime que j'ai encore des choses à apprendre. Je tiens à faire ma place petit à petit et à me faire accepter par mes collègues de travail», expose Marlène qui était assistante de direction en France.
S'il y a un aspect de leur nouvelle vie de travailleurs québécois qu'ils aiment bien, c'est l'horaire de travail. «On dit souvent que les Français sont toujours en vacances. C'est vrai. Là-bas, les journées sont longues et épuisantes. Il faut beaucoup de jours de congé pour récupérer», raconte David. «Ici, les journées de travail sont plus courtes. Même chose pour l'école. Nous avons constaté une bonne différence du côté des filles. Elles sont beaucoup moins fatiguées au retour de l'école et plus en forme pour les devoirs et les leçons. Le rythme de vie est beaucoup plus sain», ajoute Marlène.
Arrivée à Québec avec six valises, la famille Carannante n'exprime aucun regret. «Nous n'avons pas le temps d'y penser. Nous sommes encore dans une dynamique d'installation et de nouveautés. Il y a tellement de choses à apprendre. Comme, par exemple, remplir nos déclarations de revenu pour l'impôt!» rigole David.
«Nous sommes ici parce que nous avons le goût de vivre autre chose. D'apporter une ouverture d'esprit plus grande à nos filles», concluent Marlène et David Carannante.
Gilbert Leduc, Le Soleil
(Québec) Vendus meubles et maison. Reste à obtenir le statut de résident permanent pour les cinq membres de la famille dont les démarches sont amorcées depuis déjà un peu plus d'un an. Les Carannante sont maintenant prêts à vivre l'aventure québécoise.
Septembre 2009. Marlène, une agente d'administration, et David, un ingénieur, quittent Renaison - une commune de 3000 habitants située à un peu plus d'une heure de route de Lyon - avec leurs trois filles, Maëlle, Léna et Adéla, pour s'établir à Québec.
Pour l'instant, maman et papa n'ont pas encore trouvé de gagne-pain, mais leurs recherches menées à partir de la France laissent entrevoir qu'ils sont attendus les bras ouverts par les employeurs d'ici.
À vrai dire, Marlène et David ne désiraient pas décrocher un emploi tout de suite. Ils voulaient d'abord veiller à l'intégration scolaire des trois filles.
«Ça allait être notre baromètre, raconte Marlène. Si ça marche, on reste. Si ça ne marche pas, il faudra alors réfléchir à notre avenir.» Pendant quelques semaines, Léna (aujourd'hui âgée de huit ans) a eu le cafard. Elle s'ennuyait de ses amis. Puis, peu à peu, les choses sont rentrées dans l'ordre. Aujourd'hui, Léna, Maëlle (13 ans) et Adéla (quatre ans) froncent les sourcils quand maman ou papa ose suggérer, à la blague évidemment, un éventuel retour en France.
«Nous sommes en relation avec des familles françaises qui veulent émigrer au Canada et nous leur disons de prendre leur temps et de placer d'abord l'attention sur les enfants», explique David.
Février 2010. Marlène et David Carannante obtiennent leur résidence permanente.
Dans les jours qui suivent, Marlène, qui a reçu près d'une vingtaine d'offres d'emploi, est embauchée par l'Université Laval. Elle occupe d'abord un poste temporaire avant de postuler un emploi permanent qu'elle finira par obtenir. David, pour sa part, poursuit les démarches avec l'Ordre professionnel des ingénieurs du Québec pour faire reconnaître son diplôme. Tout baigne dans l'huile et, en avril, il est recruté par une entreprise de Portneuf. Aujourd'hui, il travaille chez Supermétal à Lévis.
Marlène et David reconnaissent que le niveau de responsabilité des emplois qu'ils occupent actuellement est «une coche en dessous» par rapport à leur situation en France avant leur départ. «Par contre, les opportunités d'avancement sont plus rapides ici», fait remarquer David en soulignant que sur le plan salarial, «c'est à peu près la même chose».
«Moi, j'estime que j'ai encore des choses à apprendre. Je tiens à faire ma place petit à petit et à me faire accepter par mes collègues de travail», expose Marlène qui était assistante de direction en France.
S'il y a un aspect de leur nouvelle vie de travailleurs québécois qu'ils aiment bien, c'est l'horaire de travail. «On dit souvent que les Français sont toujours en vacances. C'est vrai. Là-bas, les journées sont longues et épuisantes. Il faut beaucoup de jours de congé pour récupérer», raconte David. «Ici, les journées de travail sont plus courtes. Même chose pour l'école. Nous avons constaté une bonne différence du côté des filles. Elles sont beaucoup moins fatiguées au retour de l'école et plus en forme pour les devoirs et les leçons. Le rythme de vie est beaucoup plus sain», ajoute Marlène.
Arrivée à Québec avec six valises, la famille Carannante n'exprime aucun regret. «Nous n'avons pas le temps d'y penser. Nous sommes encore dans une dynamique d'installation et de nouveautés. Il y a tellement de choses à apprendre. Comme, par exemple, remplir nos déclarations de revenu pour l'impôt!» rigole David.
«Nous sommes ici parce que nous avons le goût de vivre autre chose. D'apporter une ouverture d'esprit plus grande à nos filles», concluent Marlène et David Carannante.
Gilbert Leduc, Le Soleil
Le Soleil, Erick Labbé , photo
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